L'approche contemplative propose une relation bienveillante et empathique entre le thérapeute et le client/patient. C'est cette qualité d'être qui va autoriser un renversement de l'état d'esprit et le déploiement d'une véritable et fondamentale bonté envers soi-même comme envers son environnement. Un état d'être à la fois bon et lucide, tranquille et dynamique.
Pour quelle raison allons-nous consulter un psy ? Quelles sont nos raisons et nos attentes ?
On consulte parce qu’on souffre de :
Pendant le premier entretien :
Parfois, on s’entend dire :
Le pouvoir thérapeutique de la présence inconditionnelle, késako ?
La thérapie est « un ensemble de mesures appliquées par un professionnel de la santé à une personne vis-à-vis d'une maladie, afin de l'aider à en guérir, de soulager ses symptômes, ou encore d'en prévenir l'apparition ». Wikipédia
La Présence est « le fait pour quelqu'un, quelque chose de se trouver physiquement, matériellement en un lieu déterminé, par opposition à absence ». Wikipédia
Inconditionnelle signifie sans condition et/ou suivre sans discuter.
Autrement dit, pour résumé l’ensemble de ces notions, la présence inconditionnelle serait :
Quel est le traitement thérapeutique proposé à travers la présence inconditionnelle ?
Un traitement thérapeutique doit absolument commencer sur ce qui nous habite, c’est-à-dire par nos névroses, nos limitations, sans quoi la résistance peut persister et même se renforcer.
Quelles sont nos limitations, nos blocages, nos résistances ?
La limitation est une « action de fixer la limite, la frontière d'un terrain : La limitation d'un champ. Action, fait de fixer un terme, des bornes, des restrictions à quelque chose ». Wikipédia. Nous allons nous-même fixer et entretenir nos propres limitations par des croyances et affirmations, dont certaines nous ont été transmises. "Je suis ceci, je ne suis pas cela …". « Je » se définit, il se retranche derrière une définition, il se coupe, se différencie. Il coupe et il saisit, fixe la réalité. Il tombe dans l’incomplétude. La coupure fait mal. On se coupe, on a peur, on se coupe encore plus, on se tranche encore plus en :
Comment revenir à une présence pleine et inconditionnelle qui permettrait de guérir de la souffrance de la saisie, de la coupure, de l’incomplétude ?
Parcours thérapeutique en trois étapes
Dualité et unité sont co-émergeants
Le plus difficile n’est pas de faire cette expérience, elle est présente à chaque instant. Le plus difficile est de la reconnaître et de laisser cette reconnaissance se stabiliser. Les frontières ne peuvent subsistées que s’il y a quelque chose à contenir, à différencier. La définition de soi est en jeu. Cela crée la peur de mourir, de disparaître, de se dissoudre. C’est tout l’enjeu d’une thérapie fondamentale : « mourir », ici, c’est abandonner ses peurs et ses illusions et oser vivre tout à fait librement. Cela fait peur à bien des égards. Alors quand la peur arrive, avec son lot de définitions et de fixations, de trucs auxquels on tient. Ca résiste. Face à cette résistance, on est invité à revenir à la prise de contact avec elle, à l’accueil et à l’ouverture.
C’est l’entraînement à L’ATTENTION ET A L’OUVERTURE.
Delphine de Préville
Publié le 28 janvier 2019.
Ce texte est un résumé d'une intervention de Delphine de Préville au Colloque Pleine Présence et Pratique d'accompagnement, Institut Pleine Présence, Ecosite d'Avallon, Savoie, octobre 2017.
Pour aller plus loin :
ATELIERS / RETRAITES / CONFERENCES : Prochaines dates.
AUDIOS : Divers enregistrements.
VIDEOS : Série d’interviews.
LIVRES : Le bon coin du lecteur.